Marrakech : Solidarités
ou Post-colonialisme
Marrakech est un lieu mythique. Vielle cité d’Afrique du nord dont la fondation est datée à l'an 1071. Mais c’est aussi le lieu choisi par les Nations Unies pour y signer un pacte sur la migration. Ce pacte devrait, à première vue, réjouir toutes les personnes qui prônent la solidarité universelle, c’est à dire étendue à l’ensemble de l’humanité. S’agit-il vraiment d’un complément aux droits humains. L’union Européenne n’est-elle pas fondée sur le principe la libre circulation des capitaux, des marchandises et des personnes ? Et bien que le premier principe soit appliqué de manière absolue et sans restriction et que le second ne comporte que quelques petites limitations mineurs, le troisième principe n’est que très exceptionnellement appliqué !
Pour une collectivité vivant en paix, un ordre inverse des libertés serait préférable. En fait, la libre circulation des capitaux n’est généralement pas souhaitable et se révèle le plus souvent destructrice… Par contre, la libre circulation des personnes est fondamentale. Cependant chaque culture est (presque par définition) très réticente vis-à-vis des « étrangers » parce-qu’ils ne partagent pas les mêmes codes (culturels…). Cette propriété, quasi universelle, de la création d’un sentiment d’appartenance à un groupe par l’exclusion d’une ou plusieurs personnes, est à la base de toutes les formes de xénophobie. Cette propriété est également la base des théories racistes forgées sur mesure pour pouvoir se permettre l’esclavage, les colonisations et, au-delà, la post-colonisation, l’ingérence humanitaire, etc… toute en ayant le cœur léger.
Or, l’immgration qui est souvent exprimée comme étant un problème aujourd’hui à bien l’une des séquelles du passé colonial et des diverses formes de post-colonialisme. En sus, il faudra bientôt y ajouter les réfugiés climatiques qui renforcerons ces mêmes flux et dont la source est l’incurie productiviste qui est à l’origine aussi le fait des mêmes puissances dites occidentales ex-colonisatrices.
Parmi les 23 objectifs du pacte mondial de la migration, un seul attaque e aux causes. Il s’agit du second objectif dont le flou et l’inconsistance est maximum. …
Mais, au bout du compte, l’insistance dans l’application des 22 objectifs pourrait-elle pousser à mettre sérieusement en œuvre le second ? On, peut rêver.