La sédentarisation du néolithique permet l’accumulation de biens. Pour produire plus et mieux, la spécialisation fait son apparition. Cette spécialisation imposent des échanges. Le don peut être un mode mais ce n’est pas le mode dominant. Faut d’autre chose c’est le troc qui apparaît. Mais, il est peu commode car il exige une paire d’offre de natures différentes considérées comme équivalentes en valeur et donc chaque partie estime avoir usage à ce moment là.
Toutes, ou presque, les sociétés humaines sont fascinées par l’or et l’argent. Les échanges via ces métaux intermédiaires permettent de grandement facilité les échanges.
Dans le même temps les sociétés se structurent faisant apparaître hiérarchies et fonctions. Ainsi apparaissent au delà des inégalités physiques les inégalités sociales. Parmi les fonctions apparaissent les gens d’armes indispensables pour préserver la structure social et ses inégalités.
Les siècles passent et l’or vient à manquer. On cherche de l’or pour accroître le commerce. Les commerçants étant une fonction spéciale du système qui apparaît au même titre que les gents d’armes et dont la fonction est d’être intermédiaire entre producteurx et consommateurs, développent le commerce. La cours d’Espagne a affrété les expéditions de Christophe Colomb avec pour motivation essentiel de trouver de l’or pour accroitre le commerce et, en passant, la richesse de la couronne.
Il faudra encore quelques siècles pour se rendre compte qu’il est nécessaire de d’éliminer l’or en tant qu’intermédiaire de toute transaction et de le renvoyer à ce qu’il devrait être, une marchandise comme les autres. Or force est de constater que la chose n’est point encore totalement acquise puisqu’il reste encore, de façon totalement absurde, des tas de lingot d’or dans les coffres des banques nationales. Nous cultivons les ingrédients du chaos et du malheur, par incapacité à sortir d’un concept passéiste de l’argent, qui est de l'or et qui est rare. En français, on a ajoute à la confusion puisse que l'on parle d'argent pour désigner la monnaie, terme qui est aussi utilisé pour désigner l'un des métaux rares utilisés autre fois pour servir de monnaie d'échange. Convenons ici que, dans la suite, le terme « or » désigne indifféremment les métaux or et argent, alors que le terme « argent » désigne exclusivement le moyen d'échange.
Le seul intérêt de garder un lien entre or et monnaye est de préserver lemythe de sa rareté. Si l’argent, est rare, comme l’or, il ne peut pas s’obtenir pour rien. Pour en avoir, il faut le demander à celui qui en a. Et, «évidemment», celui qui en a se trouve justifier de vous le prêter en exigeant que vous le lui rendiez majoré d’un fraction non négligeable (entre 1/100 .. et 100/1 ! ) . Ce mythe est notamment entretenu par les banquiers qui eux, oh paradoxe, savent comment créer (et détruire) cette argent.
Muni de ce mythe, il n’est pas possible de travailler, même si toutes les énergies humaines sont disponibles, sans l’intervention de ceux qui possèdent, ou créent, l’argent. Le troc avait l’inconvénient de manquer d’intermédiaire, le commerce en a trop.
La révolution industriel entraîne une accroissement de taille et donc de capital. La S.A. apparaît permettant la grande entreprise, sans autre responsabilité contractuel que celle d’engranger des profits pour ses actionnaires. Et pour renforcer ce contrat privé, apparaît un contrat public qui définit les relations entre les acteurs de l’entreprise et les propriétaires. Entendez le code du travail (code des obligations en Suisse). Pour l’essentiel, ce code définit un principe de subordination en le salarié et son employeur. Les droits de l’homme, inscrit pour la première fois dans une constitution, celle de 1793 en France. Le triplet «liberté, égalité, fraternité» en découle. Le code du travail biffe le tout d’un trait en supprimant l’égalité. Le comble est que ce principe est tellement bien accepté que les syndicats, la gauche ( au moins la social démocratie) réclame de l’emploi salarié pour tous donc la subordination de tous au capital. Pour aider encore dans le même sans, il faut encore rendre hommage aux dieux qui promettent aux plus mal lotis le nirvana ... mais bien sur dans l’au delà.
Le propriétaire de l’argent devient donc tout puissant tant que le mythe de sa rareté persiste et que, par conséquent, tout lui est subordonné. Il est dès lors nécessaire de la préserver, le choyer et de voler à son secours si finance, c-a-d dieux argent, est en péril. C’est ainsi qu’il est possible de renflouer les banques qui ont joué au casino, mais qu’il n’est pas possible de renflouer la moindre caisse social.
Or, il fut un temps ou certain Etats avaient décider qu’ils étaient les seuls à pouvoir imprimer des billets de «banque». Il s’octroyaient ce monopole.
Au USA, c’est en 1913 que les banquiers parvinrent à convaincre le pouvoir de renoncer la création monétaire pour financer les besoins de l’Etat(1). Il n’y avait pas d’impôts et pourtant la machine publique et les services publiques, même s’ils étaient peu développés, fonctionnaient. Les financement du bien commun par la création monétaire par l’Etat ( -qualifier, avec un certain mépris de création par la planche à billet) est possible et à même déjà fonctionné.
Demandez-vous ce qui arriverait si demain on abandonnait un système qui rend l’argent artificiellement rare? Il perdrait la valeur que seule la rareté lui confère, faisant perdre du même coup et les privilèges et le pouvoir de ceux qui le possèdent. Pas étonnant dans ces conditions que le cerveau de l’élite mondiale "décroche" et entretien le mythe de l’argent rare, car c’est à lui qu’elle doit son statut.
Ceci est belle et bien une aliénation, entretenue par ceux à qui cela profile, les pouvoirs et les média. Elle est donc difficile à combattre tellement les moyens sont inégaux. Il n’empêche qu’elle rend impossible tout action économique rationnel. En définissant le vocable «économie rationnel» comme étant le système qui permet de fournir aux humains les biens nécessaires au moindre effort et dans le respect des génération à venir.
Comment enrayer cette mécanique infernal ? Cela passe par une révolution mentale, bine évidemment. Mais et en parallèle, la mise en place progressive d’un système d’échange par compensation multilatérale, doit être mis en place.
Ceci est l’objet d’une réflexion assez en profondeur, qui se trouve déjà sur la toile(2) et qui pourrait faire l’objet d’un série d’articles à la suite du présent préambule.
Voir, ou écouter, Etienne , http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2011/02/04/114-la-revoltante-histoire-de-la-pretendue-reserve-federale-americaine, http://www.dailymotion.com/video/xmvdae_etienne-chouard-l-arnaque-de-l-impot-sur-le-revenu_news, http://www.dailymotion.com/video/xi7tr0_e-chouard-le-complot-monetaire-international_news