TIP
Nous devrions réduire nos émissions de gaz à effet de serre d'au moins 50% et pourtant nous ne parvenons même pas aux 5 à 8 % prévus dans le traité de Kyoto. Les « impératifs » de la croissance s'y opposent ! Sommes nous dans un monde bloqué ? Serrions nous à l'aurore de la fin du monde tant annoncée par bien des sectes ! Certes des blocages, il y en a, mais ils sont d' ordre socio-économique. On peut faire évoluer la voiture individuelle, dans des directions totalement contradictoire, en construisant de petites voitures moins gourmandes et des 4x4 goulus et tueurs1. Ce genre de développement est supporté par l'esprit du marché qui tend à satisfaire ceux qui veulent faire quelque chose pour respecter l'environnement, donc les autres, et ceux qui s'en fiche complètement. Par contre, s'il s'agit d'imaginer des solutions alternatives radicales, il n'est même pas question d'en parler, on vous crie au fou. Pas découragé, nous proposons ci-dessous un point de vue prospectif pour une alternative à la mobilité radicalement opposée à l'individualisme forcené actuel. Nous ne présentons ici que les aspects sociaux d'un tel système.
Tous nous le savons aujourd'hui, nos bagnoles polluent énormément. Plus de la moitié de la production de C02 est directement attribuable à ce mode de transport. Mais de plus, il faut considérer la part produite indirectement notamment lors de la production et de la destruction des voitures individuelles. Ces voitures qui en moyenne restent 95 % du temps au stationnement. Quelle aberration ! Nos vies sont inféodées à un système de transport totalement irrationnel, utilisé seulement 5% de sa durée de vie et qui de surcroît pendant ces 5% de temps tue énormément de façon directe et indirecte.
L'observation qui précède devrait suffire pour conclure qu'il nous faudrait virer ce mode de transport contre un mode plus rationnel de déplacement. Au delà, nous pourrions également nous poser des questions sur les déplacement inutiles. C'est un aspect sur lequel nous reviendrons lors d'une prochaine réflexion. Pour l'instant, nous ne prendrons en considération que la question d'assurer une mobilité bien plus rationnelle.
Il faut se rappeler que pour toute construction humaine, il existe une infinité de solutions. Bien sûr, par rapport à cette question de la mobilité, pour envisager d'autres solutions, il faut d'abord vaincre un obstacle majeur : l'aliénation. A la question : pourquoi avez-vous une voiture ? La réponse quasi unanime vient irrémédiablement, je n'ai pas les moyens de faire autrement. Et d'ajouter généralement en guise de justification, car «ils» font tout pour...
Ensuite c'est selon, tout pour...
•.réduire les services publics
•.j'habite la campagne et travaille en ville
•.les chemins de fer sont trop chers
•.il n'y a pas moyen de rentrer après 22h
•.ils le font exprès....
La plupart de ces arguments reposent sur une base superficielle réelle. Mais chacun de ces arguments est rendu inébranlable par le fait de la volonté de «ils». Ils, ce sont, en Europe, les Arabes qui font nos lois. A moins que ce ne soit les Martiens ? Bref, ce sont ceux qui dirigent et comme nous ne sommes pas en démocratie, nous n'avons pas une once de responsabilité dans cette situation.
Ce préambule de l' incontestabilité de ma bagnole étant acquis, il ne reste plus qu'à me concentrer sur la question identitaire. Je suis obligé, à cause des autres, d'avoir une bagnole, alors il faut que celle-ci me représente dignement. Car oui, «ils» ont réussi à encrer dans la tête de la plupart des consommateurs occidentaux que nous sommes, l'idée que ces cercueils à roulettes sont une part de nous même, de notre personnalité. Qu'elle nous représente. Dès lors, une griffe dans la carrosserie fait couler notre belle énergie et alimente les discussions de bistrot. Bref, ma bagnole, c'est ma liberté, c'est moi. Avec elle, je vais où je veux quand je veux. La route est à tout le monde pour que je puisse l'emprunter quand j'en ai besoin, et à ce moment là, les autres devraient être ailleurs !
Dès lors, il n'est plus question de compter chichement les dépenses liées à cette partie de nous-même. Lorsqu'on mesure le coût d'un déplacement en voiture, seul le coût marginal, c'est à dire du prix du carburant utilisé, est pris en compte. Il en va de même au niveau des comptes publics où, s'il est facile d'identifier un déficit des chemins de fer, il est totalement impossible d'évaluer les coût déboursés liés au trafic routier tant ceux-ci sont soigneusement dispersés dans de nombreux départements et dans tous les niveaux. Certains parmi nous sont opposés à l'idée de séparer le réseau de chemin de fer du trafic ferroviaire. C'est en effet une façon désormais classique de transférer les charges à la collectivité et le bénéfice au privé. En plus cette pratique pose d'évident problèmes de sécurité, cfr les chemins de fer britanniques. Par contre, je verrais d'un bon œil, la privatisation des routes, histoire que l'on se rende compte du coût réel apparent (sans les externalisations) de l'usage de la route. Mais de cela, aucun libéral ne veut en entendre parler.
A l'inverse, dans les zones à faible densité, les transports en commun à horaire ou cadence régulière, sont un non sens. Beaucoup diraient que, seule la voiture privée peut répondre à ce besoin (si besoin est ?) . La réponse que je propose ici est le TIP. Ce Transport Individuel Public est individuel au sens ou il a une capacité maximale de 4 adultes et il est public parce qu' accessible à tous. L'optimisation du transport en zone à faible densité consiste à minimiser le total des distances parcourues pour effectuer les déplacements souhaités dans un espace inter-urbain donné. Il est bien entendu que le TIP est strictement complémentaire aux TCP. Un TIP décharge ses passagers en zone urbaine au premier nœud de TCP possible en fonction de l'heure. On peut en effet définir le périmètre urbain en fonction de l'heure. Ceci permettant à certaines heure au TIP de venir jusqu'au centre ville. De 1 heure à 5 heure du matin,les TIP remplaceraient les TCP. Ainsi, TCP et TIP forme un système de mobilité complet que l’on pourrait nommer TP !
Pour ce qui concerne la tarification, c'est selon les options politiques retenues. La première solution est la gratuité tant il est vrai que presque personne ne voudra abuser de ces transports sans motif de déplacement. Une autre solution est le prix au poids avec un quota annuel gratuit. Ceci peut pousser au partage du transport : le TIP-stop. Bref, il n'y a que l'embarras du choix. Le financement pourrait être assuré par une taxe de circulation perçue sur les véhicules privés. Audacieux, n'est-il pas ?
Mais, vous rêvez me direz-vous ? Ce type de véhicule n'existe pas. En effet, il n'existe pas plus que le train avant son invention. Mais par contre, il est beaucoup plus plausible de vouloir inventer un TIP aujourd'hui qu'il était de vouloir voler au XIX siècle.
Mais, le système des TIP pourrait être réalisé en des délais très courts en mode de conduite manuelle. On pourrait créer très rapidement un tel service, avant que les automates ne soient au point, par des conducteurs humains. Puis, faire une transition douce entre le mode manuel et les modes purement automatiques.
Sur le plan de la propulsion, le moteur électrique semble la seule alternative. Mais les problèmes viennent du stockage d'énergie. Des solutions mixtes batteries-solaire devraient être trouvées. Mais, comme les TIP sont un service public qui travaille entre points de faible densité d’habitation et terminaux des TCP, ont peut imaginer des échanges standards entre bloc de batteries chargées et déchargées totalement automatisés en quelques 30 secondes.
Bref, aucun besoin de recherche fondamentale, hormis en sociologie, dans un tel projet. Rien que du boulot de développement. Une montagne de développement pour 5 à 10 ans. Du travail pour un tas de fêlés du plafond, qui aiment travailler.
Un tel projet est-il possible en Suisse ? En Suisse, il n'y a pas de pétrole donc il n'est pas exclu que l'on puisse y trouver quelques idées. Il y a certainement le réseau de chemin de fer le mieux maillé du monde. Il y a des mines de pognon, certes bien gardées, mais on sait où. Cependant, le plus gros obstacle vient de l'embourgeoisement, autrement dit de l'habitude d'un pseudo-confort, d'un conformiste sans borne, de la peur de tout changement. L'obstacle viendrait évidemment de la grande bourgeoisie qui veut que rien ne change, car tout changement est un risque d'érosion de leur pouvoir. Bref un tel projet demanderait une révolution culturelle. Est-elle possible ?
Tous nous avons entendu parler de la Voiture Autonome (VA). En bref la VA est une voiture dont la conduite est prise en charge par un automate et le conducteur est quasiment inutile sauf en qualité de propriétaire.
Une VA ne résout aucun des problèmes d’embouteillage, de pollution et de sécurité. Le TIP est, à l’inverse, potentiellement très sûr, car il circule dans les zones ou les piétons sont rares et donc il peut s’arrêter au moindre soupçon de danger. Ce n’est pas le cas d’une VA qui est conçue pour circuler partout de l’autoroute au centre ville et accidentellement en campagne. Or en zone de forte densité, la présence tous azimut de piétons, enfants, cyclistes aux mouvements pas forcement prévisibles devrait conduire au fait que les VA seraient toujours à l’arrêt.
Pour agir réellement pour sauver le planète, il faut impérativement reprendre le pouvoir politique. Reprendre le contrôle de la monnaie afin d'orienter sa création vers des actions utiles pour tous et dans une perspective écologique soutenable.
Voir les études d'ATE sur la dangerosité des gros 4x4 même à 30 km/h.
Coluche
On considère ici le coût moyen total et pas le coût marginal que l’automobiliste utilise généralement et qui ne comprends que le carburant !
Le débit est le nombre de personne passant par unité de temps sur une largeur unitaire. Soit n /s*m .
GPS signifie Global Position système. Ce système permet actuellement de se localiser à la surface du globe avec une précision, pour la version Gallileo, de moins du mètre (PPP) et moins de 5 metres grand public.
Bourgade du canton de Neuchâtel dans le Val de Ruz
Bourgade au bord du lac Léman
Bourgade du canton de Neuchâtel au bord du Doubs
Informatique vient de la contraction «traitement automatique de l’information». Dans les domaine techniques régis par les lois de la physique, l’informatique peut avoir une très bonne fiabilité.
Le filo-guidage, et ses descendants, sont des systèmes permettant de guider un automate grâce à un marqueur au sol tel que fil conducteur encastré, trace colorée, suite d’aimants permanents ...
A l’époque, recherche de partenaire pour lancer de telles recherches et développements